Lieu: Brunoy

Résumé: Pour les théories sociobiologiques actuelles, donner naissance à une fille ou un fils dépend principalement des conditions maternelles. Chez les primates, y compris l’Homme, il nait plus de fils que de filles. Or, ce sex ratio à la naissance (nombre de mâles / nombre total de naissance) diminue régulièrement depuis une trentaine d’année dans les sociétés occidentales. Cette baisse serait la conséquence des effets négatifs des polluants environnementaux sur les hormones sexuelles des parents. Une baisse des androgènes serait susceptible d’affecter la qualité du sperme et de limiter la naissance de bébés mâles. Chez le Microcèbe, le sex ratio à la naissance est en faveur des mâles mais il fluctue fortement selon les années. Les conditions maternelles pour produire des fils sont déjà connues mais celles des pères restent à définir. Le rôle des hormones sexuelles du père dans la production de fils a été testé sur 160 portées (275 bébés) produits dans 52 groupes hiérarchisés dans lequel le mâle dominant produit 90% des jeunes. Les taux de testostérone des mâles d’un groupe, et plus particulièrement ceux du mâle dominant sont significativement associés à un meilleur succès reproducteur et un sex ratio à la naissance en faveur des mâles. De fait, les théories sur les biais du sex ratio à la naissance doivent être revisitées en tenant compte des deux parents et non plus de la mère seule. Enfin, chez le Microcèbe, les capacités reproductrices des descendants dépendraient pour partie du sex ratio de la portée dans laquelle ils sont nés.

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