Une composante des changements climatiques est la diminution de la prévisibilité du climat, avec un accroissement des variations climatiques entre années, et des évènements hors normes (extrêmes) plus fréquents. Les organismes capables de modifier rapidement leurs caractéristiques (flexibilité phénotypique) en réponses aux changements d’environnements sont susceptibles d’être dotés de mécanismes physiologiques et comportementaux les rendant moins sensibles aux anomalies climatiques. Nous explorerons cette hypothèse à partir des connaissances sur la régulation de l’usage de la torpeur par les vertébrés hétérothermes. Ces animaux sont capables de réduire leur métabolisme et leur température corporelle lors d’épisodes de contrainte énergétique, tels que des réductions de disponibilités alimentaires, soit de manière facultative d’un jour sur l’autre (torpeur journalière) soit de manière durable (hibernation). A quel point la flexibilité du recours à la torpeur peut-elle permettre à ces mammifères et ces oiseaux hétérothermes de compenser les perturbations environnementales induites par les changements climatiques ?

Ce séminaire sera une reprise de la conférence donnée dans le cadre du cycle de conférences "Changement climatique et biodiversité" du Muséum, pendant la période de la COP21.

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