Lieu: Brunoy (et visio)

RésuméLa faune sauvage est exposée de façon chronique à de multiples contaminants, dont les niveaux et les effets restent difficiles à évaluer. Mes travaux visent à étudier le devenir des polluants (phtalates, HAP, pesticides, résidus de médicament) dans les écosystèmes, notamment les processus de métabolisation, bioaccumulation et transfert au sein des réseaux trophiques. La thèse de N. Molbert a également permis de montrer la remarquable capacité de certains parasites intestinaux (acanthocéphales) à accumuler les polluants ingérés par les poissons-hôtes. Nos observations sur le terrain complétées par une manipulation expérimentale en milieu contrôlé suggèrent un bénéfice potentiel du parasitisme en milieu contaminé avec une réduction des niveaux de stress oxydant. Nous avons également montré que certains polluants environnementaux accélèrent l’érosion des télomères chez les poissons, notamment dans les rivières urbanisées. En milieux agricoles, nous étudions actuellement l’exposition des cistudes aux pesticides et les effets à différentes échelles biologiques. Enfin, en utilisant des suivis à long-terme et des analyses de capture-marquage-recapture, nous avons montré que des niveaux élevés de polluants compromettent la reproduction, voire même la survie des oiseaux marins polaires.