Lieu: Brunoy (+ visio)

Résumé: Il est généralement admis que les espèces généralistes sont plus tolérantes au changement environnemental que les espèces spécialistes. Pourtant, certaines espèces dont les adaptations les identifient comme des spécialistes présentent un comportement aussi plastique – sinon plus – que les espèces proches généralistes. Ce paradoxe, décrit en 1980 par Karen Liem chez les cichlidés, se retrouve chez de nombreux primates, dont les adaptations dentaires contrastent avec la taille de leur niche réalisée.

Pour comprendre d’où vient ce paradoxe, j’étudie le phénotype dentaire des primates à plusieurs échelles. Au cours de ce séminaire, je présenterai mes travaux sur la topographie dentaire des primates, les propriétés de leurs aliments, et sur les stratégies comportementales qu’ils emploient lorsqu’ils sont confrontés aux aliments les plus résistants. Je parlerai également des effets du changement environnemental sur le phénotype dentaire, et de l’éclairage que peut apporter le registre fossile à cette problématique. J’évoquerai pour finir mes projets de recherche.