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WORKSHOP DU RESEAU THEMATIQUE PLURIDISCIPLINAIRE INTERNATIONAL (RTPI) CARAIBES

du CNRS-INEE

En association avec Caribaea Initiative, Labex CORAIL, Laboratoire International Associé MARRIO

Dates : Lundi 12 et mardi 13 juin 2017

Lieu : OSU Institut Pythéas, IMBE, Station Marine Endoume, Marseille, France

Partenaires : CNRS INEE, Aix Marseille Univ, IRD, MNHN Paris, Université des Antilles, Université de Perpignan, EPHE et Caribaea Initiative.

Organisateurs : Pierre-Michel Forget (MNHN, UMR MECADEV), Thierry Perez (CNRS, UMR IMBE), Laure Bonnaud (MNHN, UMR BOREA), Etienne Bezault (UA Guadeloupe, UMR BOREA) et Cécile Fauvelot (IRD, UMR ENTROPIE)

Page web : http://www.cnrs.fr/inee/recherche/actionsincitatives-RTP-Caraibes.htm

Thème du symposium « Insularité et évolution »

La région Caraïbe, espace éclaté constitué de nombreuses îles des Grandes et Petites Antilles, représente l’un des hot-spots de la diversité biologique. L’insularité est donc une caractéristique principale des systèmes caribéens. Depuis les travaux de Wallace et Darwin, les systèmes insulaires sont présentés comme des laboratoires naturels privilégiés pour l’étude des processus évolutifs. L’isolement géographique peut tendre à appauvrir les faunes (théorie des Equilibres Dynamiques de McArthur et Wilson) mais il les rend aussi plus originales en termes d’espèces, car les taxons ayant eu la chance de coloniser une île peuvent ensuite se diversifier en occupant des niches écologiques peu saturées, pouvant conduire à l’émergence d’un fort endémisme. Ainsi, tout comme les Galápagos avec les pinsons de Darwin, l’archipel d’Hawai’i pour les drosophiles ou les grands lacs Est-Africains pour les Cichlidés, la Caraïbe a été le siège d’importantes radiations, comme par exemple celle des lézards du genre Anolis. Malheureusement, l’isolement géographique et la petite taille de ces systèmes insulaires les rendent particulièrement sensibles aux arrivées de nouveaux taxons ou aux perturbations environnementales naturelles ou anthropiques. Ceci est particulièrement perceptible par l’important turn-over de taxons au sein des communautés qui résulte de l’interaction entre les processus de colonisation, adaptation, spéciation et extinction.

Ainsi, à l’heure actuelle, il apparaît particulièrement important d’appréhender la biodiversité des systèmes insulaires dans leur dimension dynamique, à la fois dans l’espace et le temps, tout au long du continuum entre écologie, micro- et macro-évolution. Les Antilles présentent dans ce contexte un terrain d’étude particulièrement foisonnant. Ce complexe d’arcs volcaniques d’âges différents, reliant deux continents, est constitué d’une multitude d’îles différant par leur taille, leur âge, leur relief (volcan actif ou non) et leur climat qui abritent plusieurs écosystèmes emblématiques tels que les forêts tropicales, rivières, mangroves, herbiers, récifs coralliens, ou grottes sous-marines. Du fait des faibles distances séparant ces îles, leurs écosystèmes sont fortement en interaction les uns avec les autres (par exemple, mouvements d’espèces diadromes entre rivières et côte, cycles biogéochimiques, services écosystémiques), sans pour autant apparaître uniformes à l’échelle des Antilles.

Au sein des systèmes insulaires caribéens il s’avère particulièrement pertinent d’étudier les processus d’adaptation, de diversification et de dynamique des populations et des communautés, aussi bien à l’échelle des temps géologiques, qu’à l’échelle des temps écologiques, et notamment les mécanismes d’Evolution en Action liée aux bouleversements d’origine anthropique (introductions d’espèces, climat, anthropisation).

Contact : Pierre-Michel Forget (pierre-michel.forget@mnhn.fr) & Thierry Perez (thierry.perez@imbe.fr)

 

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